En 2006, Lotus avait timidement tenté de sortir de la monoculture Elise. Le petit roadster et sa variante fermée, l'Exige, constituaient en effet les piliers de la gamme Lotus depuis dix ans.
En pratique, cette Elise embourgeoisée, alourdie et mue par le 2.0 turbo 200 (225 ch en version SE) de sa cousine l'Opel Speedster turbo, n'a guère convaincu.
A plus de 50 000 euros, l'Europa offrait en effet un plaisir de conduite inférieur à celui d'une Elise (vendue presque 15 000 € moins cher) et un style bâclé infiniment plus fade. La différence d'habitabilité, de confort et d'équipement s'est avérée trop négligeable pour la différencier de son envahissante petite soeur, tandis que la finition à peine moins désastreuse a rendu son positionnement de GT intenable, de même que sa mécanique roturière.
Malgré des rabais substantiels (5 000 € !) en 2009, l'Europa n'a jamais trouvé son public, avec moins de 300 exemplaires vendus. L'arrivée de l'Evora, autrement aboutie et pas beaucoup plus chère (61 000 €), a achevé de la pousser vers la sortie.
Moins gracieuse que ses devancières, l'Europa n'en restera pas moins une "driver's car" attachante au volant de laquelle transparaît tout le génie de Lotus en matière de liaisons au sol et de toucher de route. Paradoxalement, sa carrière commerciale peu glorieuse et sa disparition précoce en font aussi dès à présent un collector.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire